Allons déjeuner chez Edouard Loubet

Il existe des villages qui vous transportent à la première vue, Bonnieux fait parti de ceux là. En plein coeur du Luberon, Edouard Loubet a posé ces valises il y a presque 20 ans. Ce n’est pas par hasard s’il a choisi Bonnieux pour édifier une magnifique Bastide qui au fil des ans s’est étendue pour le plus grand plaisir et le confort des clients. Cet hôtel restaurant « Relais et Château », Classé Hôtel de Charme, est composée de 17 chambres portant chacune le nom d’un personnage célèbre tiré de la littérature provençale.

Edouard Loubet c’est avant tout un univers culinaire hors du commun. Plus jeune chef étoilé à l’âge de 24 ans, il obtient sa première étoile au Moulin de Lourmarin, puis rapidement sa deuxième étoile trois ans plus tard. En 2007, le restaurant gastronomique et ses étoiles sont transférés à La Bastide de Capelongue. Édouard Loubet devient Grand Chef Relais & Châteaux et reçoit la consécration de Gault et Millau avec une note de 18/20, le titre de chef de l’année 2011 et sa 5ème toque en 2012. Ce génie des fourneaux n’a de cesse d’arpenter son jardin de plantes, à la recherche de l’herbe qui va transcender la saveur d’un produit. Disciple de Marc Veyrat, on retrouve au Domaine de Capelongue une cuisine où les saveurs ne manquent pas, étant sans cesse à la recherche de nouveaux goûts. Perfectionniste, elle se décline dans un feu d’artifice de couleurs et de senteurs. Cette Provence qui l’inspire tant, offre autant de balades à la recherche de la petite herbe fraîche miraculeuse, ici on vient s’asseoir à la table des parfums.

« Des légumes et des herbes sortis de l’oubli pour que la biodiversité retrouve sa vigueur d’antan. »

Sitôt franchi le superbe portail d’entrée, on est accueilli par une magnifique sculpture où se déroule à ces pieds un tapis de lavandes taillées. On pénètre dans la salle du restaurant en empruntant un passage bordé par une enfilade de jarres d’Anduze.

La bâtisse de pierres aux volets vert d’eau s’élève avec élégance, flanquée de ces deux pins parasol. Sur la droite les cyprès s’opposent à la forme compacte et tout en rondeur des buis taillées qui ponctuent le paysage. On empreinte un chemin bordé de ciste, buis, romarins, photinias, lauriers tin, santolines taillés en boules et on admire au passage, une étonnante sculpture qui invite à la pensée. Conçus sur deux niveaux, le jardin paysagé s’achève sur un champ de lavandes où l’on peut admirer de plus prés, le magnifique village de Bonnieux. La vue est à couper le souffle ! Le lieu en lui même dépeint une situation privilégiée, presque magique.

Nous avions découvert la maison il y a trois ans, en automne, mais nos escapades gourmandes nous avaient quelque peu éloigné du Luberon. J’avais envie de redécouvrir cette cuisine à une autre saison, quoi de mieux que de se balader dans le Luberon aux premiers jours du printemps. Malgré le temps incertain, un apéritif nous était servi sur la terrasse, avec pour unique vue un dédale de boules végétalisées et plus loin, face à nous le village de Bonnieux. Inutile de préciser que le personnel fût très attentif et à la hauteur de la réputation de cette belle maison, tout comme le ballet des plats servis avec à chaque fois un émerveillement visuel et gustatif.

« La cuisine de nos mères »

Le déjeuner terminé, c’est le maître des lieux en personne qui nous accompagne pour admirer le jardin potager. Face à la bastide voici la Bergerie et son pool house, pour prendre le temps d’un repas les pieds dans l’herbe, profiter de la fraîcheur du parc paysager et du bassin de nage. Deux hectares de terres  où sont cultivés fruits et légumes de saison. Avec le poulailler et les ruches, ici on vivrait presque en auto suffisance. La Bergerie c’est avant tout la « Cuisine de nos mères », une auberge façon bistrot de campagne, avec salle sous les voûtes et la grande cheminée où rôtissent agneau, boeuf, volailles et canard. Ici l’ambiance est plus décontractée, on se sent presque comme à la maison avec un superbe coin salon, où des peaux de bêtes recouvrent les canapés. A la Bergerie on peut aussi réserver un studio ou un appartement, le confort et le bien être seront à la hauteur avec l’ouverture très prochainement d’un SPA.

Monsieur Loubet, fervent amateur d’art contemporain, a donné la possibilité au sculpteur Joël Canat et au photographe d’Hans Silvester, d’exposer leur oeuvres en mettant le domaine à la disposition de ces deux artistes de renom. Aux confins de l’Ethiopie, à trois jours de piste d’Addid-Abeba, à plus de mille kilomètres de Khartoum et à des siècles de la modernité, Hans Silvester a photographié pendant six ans des tribus où hommes,femmes,enfants, vieillards, sont des génies de l’art contemporain. Leur corps est leur toile et leurs doigts des pinceaux. Voyage chez les peuples de l’Omo. Ces photographies sur tôles disséminées dans la végétation de la Bastide, semblent être en osmose parfaite avec le lieu. Le résultat est stupéfiant ! Le vernissage de l’exposition aura lieu le Samedi 14 Mai prochaine à partir de 16 H.

 Du 14 Mai au 30 Octobre 2016, découvrez le travail de ces deux grands artistes dans le parc du Domaine.

Edouard Loubet c’est le Domaine de Capellongue, La Bergerie, Le Moulin de Lourmarin, Le Galinier mais aussi, un blog où il partage ces recettes, une actualité riche en galas, rencontres, émissions télévisées et toutes les manifestations culturelles et autres qui se passent à Bonnieux , Lourmarin ou le dans le Luberon en général. De quoi avoir un planning riche en sorties et découvertes dans cette belle région avec une halte gourmande dans une des Maisons de monsieur Loubet.

Découvertes gastronomiques aux parfums de Provence garanties ……Vous m’en donnerez des nouvelles !