Guillaume Sourrieu…une étoile de mer
Sous les arcades du pont des Aufffes, des filets sèchent paresseusement sur le soleil printanier, au loin, vue sur les îles du Frioul et là juste à la sortie du port une belle maison blanche sur pilotis qui semble narguer les caprices de la mer Méditerranée. Avec un tel emplacement, le poisson est évidemment l’épine dorsale du chef qui a su donner une étoile à cette adresse dominant le port du vallon des Auffes.
Nous sommes chez Guillaume Sourrieu à l’Epuisette, une adresse incontournable sur Marseille pour déjeuner les pieds dans l’eau….enfin presque. De sa cuisine, le chef à le privilège de voir partir puis rentrer son pêcheur favori, Fred Rossi. Dans cet établissement le poisson met quelques mètres pour se retrouver une fois magnifié par le chef, dans l’assiette des gourmets, venus parfois de loin pour se délecter des recettes inventives voire originales de Guillaume. Ce chef, déborde de créativité.
Marseillais de souche, il a même eu l’audace d’imaginer une version « Mer » du plat emblématique je cite les « Pieds & Paquets ». Ici la matière première n’est pas l’agneau mais bel et bien l’encornet, la totene (nom provençal que l’on donne au calamar) et le rouget.
J’entends certains puristes s’agitaient à la lecture de ce billet,
« Comment une version des pieds Paquets avec du Poisson … Oh Bonne Mère !!!!!!! « .
Ben oui, c’est çà, lorsqu’on est un chef et qu’on a de la suite dans les idées, on peut tout se permettre ou presque …. Alors je ne vais pas vous décrire ce plat, car lorsque nous sommes allés déjeuner chez Guillaume, il n’était pas encore proposé à la carte. Le secret étant encore bien gardé. Je me suis tout simplement attardée sur un autre plat emblématique de Marseille, celui que je préfère….. notre bonne Bouillabaisse !
Ici, ce met est proposé en trois services, unissant renouveau et classicisme. On commence avec un « Croustillant d’escabèche » suivie d’une soupe de poissons de roche de l’Ami Fred, puis les poissons Chapons, Vive, Galinette et Saint Pierre cuits « bouillabaisse », servis avec une sauce Raimu. On se croirait presque à la table de Pagnol !
La cuisson est parfaite et savamment parfumée d’orange et de fenouil comme le veut la tradition. On termine ce déjeuner sur une note de douceur « Cannelloni d’Ananas, coeur crémeux de banane Tatin, sorbet Victoria »
Je partagerais avec vous non pas ce repas mais juste quelques photos, pour vous mettre en appétit et vous donner, à votre tour, l’envie d’aller vous installez à la table de Guillaume Sourrieu, face à la Mer Méditerranée.
Après ce repas, vous pourrez même profiter de déambuler autour du port du vallon ou pourquoi pas , faire une petite balade sur la corniche si le temps le permet. La délicate mélodie de la mer venant lécher les berges de ce petit port protégé ajoute un charme à cette maison, une escale gourmande incontournable à quelques encablures du vieux port de Marseille.
Encore un peu de lecture ?
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